Constance n'était plus revenue au Rouergue depuis décembre 1457. Pourtant chaque fois elle se sentait chez elle. Le coms l'avait informé que le fief était entre Millau et Espallion. Millau.... nostalgie elle repensait à la taverne du sergent Garcia. Espallion et le souvenir de la rousse Crysania. Quelque chose lui disait que ses souvenirs devait être loin des idéaux du futur marié.
Dans la voiture qui faisait route vers Esseyna, comme une enfant, elle commentait chaque détail du paysage, chaque souvenir qui lui revenait. Elle faisait le voyage avec la Comtesse Illustre de Provence et l'archevêque d'Aix. Une distraction qui lui changerait de la difficile régence actuelle.
En y songeant, des rides apparurent sur son front. Elle aurait dû être là... Hersende de Brotel serait absente car aux mains de ravisseurs. Il faudrait qu'elle l'explique au comte qui aurait aimé l'avoir pou son mariage. Connaissant la Marquise des Alpes Occidentales, lorsqu'elle l'apprendrait, à son retour en Provence, car elle reviendrait, il le fallait... elle ne manquerait pas d'écrire à Toni.
Ils avaient à présent passé Millau et s'approchaient du fief d'Esseyna.
Nous y voilà, dit Mila en souriant.
Elle descendit de la voiture avant le dernier tour de roue de celle-ci et manquât de tomber se prenant les pieds dans le pan de sa robe. Car mariage l'exige, Constance était sur son trente et un. Elle portait une robe beige. Des tons clair pour ne pas trop juré avec son teint pâle. La maladie ne pardonne pas sur ce point, et plus les jours passaient plus la comtesse de Cassis blanchissait.
Elle avait relevé ses cheveux et mis quelques bijoux dont un opale autour du cou.
Elle tendit sa main à la Comtesse de Provence, son amie pur l'aider à descendre. Cette dernière, pour ne pas trancher à sa réputation avait vidé nombres de bouteilles sur le chemin. Ils ne leur restaient qu'à se présenter aux gardes.